Le FLNC confirme son offensive « politico-militaire »
Le FLNC-Union des combattants a revendiqué le double attentat à l'explosif commis dimanche matin à Nice contre la Trésorerie et l'administration des Douanes, ainsi que l'attentat perpétré dimanche soir à l'aéroport de Bastia.

C’est donc confirmé : le FLNC Union des Combattants s’est lancé dans une offensive contre « l’État français » identique à celle qui avait marqué la rupture avec le gouvernement d’Alain Juppé en 1996. Mauvais présage pour Charles Pieri qui, quelques mois plus tard, avait pris le chemin de la prison. Outre le double attentat de Nice, l’organisation clandestine a revendiqué l’attentat qui a visé dimanche soir un bâtiment de la direction départementale de l'Équipement, dans la zone de l'aéroport de Bastia Poretta, sur la commune de Lucciana (Haute-Corse), une vingtaine d'heures après un double attentat à Nice.

Cette forte déflagration n'a pas fait de blessés. Les dégâts causés aux locaux administratifs et techniques ont été qualifiés d'"importants" de source policière. Les locaux abritaient notamment du matériel pour l'entretien des pistes, près de l'aéroclub.

Cet attentat, perpétré vers 22h40, survient donc une vingtaine d'heures après le double attentat de Nice et deux jours après l'annonce par le groupe armé FLNC Union des Combattants de la rupture de la "trêve" de ses actions militaires. Dimanche, vers 2H30, à Nice, deux explosions quasi simultanées s'étaient produites aux entrées de la Trésorerie générale et de la direction des Douanes, blessant légèrement 16 personnes.

Les enquêteurs avaient découvert à proximité des lieux d'une voiture volée, portant une fausse plaque de Seine-Maritime, en Corse, faussement immatriculée et contenant un détonateur et de l'essence.

"Le véhicule a servi manifestement à l'opération car les auteurs du double attentat ont tenté d'y mettre le feu pour effacer toute trace", a déclaré à la presse le préfet des Alpes-Maritimes Pierre Breuil.

La dernière action sur le continent des clandestins corses remonte au 5 mai 2002, date de l'attentat contre un centre des impôts à Marseille et d'une tentative d'attentat contre la caserne de Reuilly à Paris, revendiqués par le FLNC. Le FLNC Union des Combattants exprimait ainsi sa mauvaise humeur vis-à-vis du processus de Matignon accusé de ne pas avancer.

Le double attentat perpétré en plein centre de Nice, rappelle une tentative d'attentat contre ces mêmes locaux, déjouée le 25 septembre dernier et revendiquée au nom du Front de libération nationale corse (FLNC), par un correspondant anonyme dans un appel non authentifié.

Cette série d’attentat intervient après les incidents survenus en fin de la manifestation en faveur de la solidarité, incidents qui, répétons-le, avaient pour but de déclencher une répression sévère qui, à son tour, aurait été utilisé, comme argument par les nationalistes.


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